Fiche technique et galerie photos sur la bague du comte de St. Germain, artéfact apparaissant dans l'épisode 411 "The Living and the Dead" de la série Warehouse 13. - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Apparitions : épisode 411 "The Living and the Dead"
Effets :
Histoire :
Note :
- Article en construction -
C'est en 1745 que le comte de Saint-Germain est pour la première fois mentionné... Cet homme, qui paraît cinquante ans et vit à Londres depuis deux années, est arrêté cette année-là, porteur de lettres favorables aux Stuarts. L'Angleterre, qui vient de réprimer la révolte des jacobites, se méfie des étrangers et plus particulièrement des Français : Saint-Germain est durant plusieurs semaines assigné à résidence. Saint-Germain quitte Londres en 1746.
On perd sa trace pendant 12 ans. Pour certains, il se retire en Allemagne où il se consacre à ses recherches chimiques et alchimiques. Pour d'autres, il voyage jusqu'en Inde et au Tibet.
Il arrive à Paris au début de 1758 et, aussitôt, adresse une requête à Marigny, directeur des Bâtiments du roi. Il demande qu'une maison royale soit mise à sa disposition afin qu'il puisse y installer un laboratoire et une manufacture, promettant en échange à Louis XV "la plus riche et la plus rare découverte qu'on ait faite". Marigny lui attribue le château de Chambord, grande bâtisse désertée. Saint-Germain installe ses assistants, ses ouvriers et son laboratoire dans les communs. Pourtant, il est plus souvent à Paris qu'à Chambord et, rapidement, est invité dans les plus fameux salons. Il se fait présenter à la marquise de Pompadour: celle-ci, séduite, l'introduit auprès du roi. Louis XV apprécie immédiatement le brillant personnage qui, très vite, devient l'un de ses familiers. Saint-Germain est, en ces circonstances, décrit comme un homme de quarante à cinquante ans, alors que plus de dix années ont passé depuis son séjour à Londres !
Mais Si le comte s'est attiré la sympathie du roi, il s'est en revanche aliéné le puissant duc de Choiseul, principal ministre de Louis XV, qui lancera une campagne pour le discréditer. Choiseul paie un amuseur nommé Gauve pour imiter le comte de Saint-Germain et se faire passer pour lui. Gauve parcourt les salons sous l'identité de Saint-Germain et raconte les histoires les plus invraisemblables. Rapidement, la supercherie est dévoilée et Gauve reconnu. Contrairement à ce qu'attend Choiseul, le vrai Saint-Germain n'en sort pas ridiculisé, mais grandi. Le ministre doit attendre 1760 pour parvenir à se débarrasser de Saint-Germain, en le faisant accuser d'espionnage.
Tombé en disgrâce, le comte se réfugie aux Pays-Bas. Dans les années suivantes, on le signale en Angleterre, en Italie, en Russie, en Saxe et en Prusse : partout il cherche à monter des recherches sur les pigments et les couleurs. En 1766, il se met sous la protection du roi de Prusse Frédéric II mais le quitte l'année suivante. Il arrive enfin à Gottrop, sur la Baltique, où il est hébergé par le prince de Hesse-Cassel. Il y meurt en 1784, âgé de 93 ans selon le prince Hesse à qui il a fait des confidences. Physiquement, il en paraît pourtant à peine soixante.
La légende
Il était habillé de vêtements couverts de bijoux, n'absorbait que des pilules, du pain et du gruau et parlait et écrivait le grec, le latin, le sanscrit, l'arabe, le chinois, le français, l'allemand, l'anglais, l'italien, le portugais et l'espagnol. Il peignait et, virtuose au clavecin et au violon, il composait aussi de la musique. Il aurait été très versé en chimie et alchimie. Les gens de l'époque croyaient qu'il avait accompli le Grand Œuvre alchimique qui apporte l'immortalité. Il avait une grande passion pour les pierres précieuses, dont il avait toujours de grandes quantités, souvent d'une grosseur extraordinaire, et affirmait détenir un secret permettant de faire disparaître les défauts des diamants.
Les croyances populaires lui prêtaient le souvenir de ses vies antérieures et une sagesse correspondante : il aurait disposé d'un élixir lui ayant donné une vie très longue, de deux à quatre mille ans d'après lui, ce qui lui permettait de raconter les noces de Cana ou les intrigues de la cour de Babylone.
Le compositeur Rameau se souvenait d'avoir vu Saint-Germain en 1701. La comtesse de Cergy l'avait vu à Venise, où elle était ambassadrice, 50 ans plus tôt.
Saint-Germain, personnage exceptionnel qui, amusé par les rumeurs, ne les a jamais démenties, reste dans l'histoire car il symbolise le plus vieux rêve de l'homme : l'immortalité.