Les Dogtags des GI de Bataan

Apparitions : épisode 405 "Souffrir n'est pas jouer"

Effets : 

Histoire : 

Note :

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La marche de la mort de Bataan - en anglais Bataan Death March et en japonais Batān shi no kōshin - eut lieu aux Philippines, du 9 avril au 1er mai 1942, et fut comptée ultérieurement comme l'un des crimes de guerre japonais.

La marche forcée concerna de 70 000 à 85 000 prisonniers de guerre américains et philippins capturés par l'Armée impériale japonaise après la bataille de Bataan qui avait duré trois mois, au cours de la Guerre du Pacifique.

La marche, longue de 97 km, débuta à Cabcaben, dans la péninsule de Bataan, et se dirigea vers le camp d'internement O'Donnell. Pour les prisonniers, cette épreuve consista en une marche quasi permanente, jour et nuit, sans nourriture et avec très peu d'eau, des violences physiques, des meurtres et d'autres actes de sauvagerie ou de sadisme perpétrés par les soldats japonais tout le long du trajet. Tout prisonnier qui s'arrêtait ou se plaignait était exécuté. Parmi les actes de barbarie rapportés, les camions japonais empruntaient la route des prisonniers et roulaient systématiquement sur toute personne tombée à terre et depuis ces mêmes camions, les soldats japonais laissaient volontairement saillir leur baïonnette à hauteur d'homme.

Le nombre exact de morts est impossible à déterminer, mais certains historiens ont indiqué un minimum de 6 000 à 11 000 morts. Le rapport officiel de l'armée américaine a évalué ce nombre à environ 23 500, dont 22 000 Philippins, pendant que le Tribunal de Manille, où fut jugé le général Masaharu Homma, a quant à lui retenu le chiffre de 20 000 morts sur 78 000 prisonniers. Certains rapports alliés d'après guerre indiquaient eux que seulement 54 000 des 72 000 prisonniers atteignirent leur destination. À ces chiffres s’ajoute le nombre de morts dans les jours qui ont suivi l'arrivée dans les camps.

Condamné à mort le 11 janvier 1946, le général Homma fut fusillé le 3 avril de la même année à la prison de Los Banos avec son collègue Tomoyuki Yamashita. De nombreux doutes ont toutefois été soulevés sur sa responsabilité directe dans les événements, bon nombre de faits pointant notamment en direction du chef d'état-major de l'armée, Hajime Sugiyama, et de son envoyé spécial, le colonel Masanobu Tsuji. Sugiyama se suicida en 1945. Tsuji ne fut jamais jugé et retourna au Japon en 1952 et fut élu député du Parti libéral démocrate au sein du gouvernement de Nobusuke Kishi.