Le fauteuil de James Braid

Apparitions : épisode 104 "Magnétisme"

Effets : Lorsque la voix d'un de ses descendants entre en résonance avec les ressorts de la chaise, ils entraînent quiconque s'assoit sur le siège à assouvir ses désirs inconscients. Ceux qui en sont affectés finissent par sombrer dans le coma.

Histoire : Cet artéfact a été créé et activé par accident. Il est le résultat de la combinaison des ressorts magnétisés du fauteuil et d’années de séance d’hypnothérapies (libérant des ondes cérébrales) pratiquées par le Dr. James Braid. La voix de l'un de ses descendants directs a activé les ressort, qui agissent comme un diapason.

Les paroissiens venaient consulter le père Braid pour discuter de leurs problèmes et s'asseyaient dans ce fauteuil. Leurs désirs inconscients ou réprimés étaient libérés. Désinhibés, ils se laissaient aller à leurs pulsions. Bien que totalement lucides sur leurs actions, tous les patients affectés par le pouvoir du fauteuil insistaient sur le fait qu'ils ne pouvaient ni résister, ni garder le contrôle de leurs agissements. A moins d’être libérés de l’emprise de l’artéfacts, les personnes contaminées finissaient par régresser et tomber dans un coma profond.

Note : Contrairement aux autre artéfacts, celui-ci ne fut pas empaqueté  et envoyé à l’entrepôt. Il fût détruit par l’agent Lattimer afin de sauver sa partenaire et plusieurs civiles d’un prise d’otage par le Sheriff Mackenna, qui se trouvait sous l’emprise du fauteuil.

James Braid est né dans le district de Fife en Écosse le 17 juin 1795 et est mort à Manchester le 25 mars 1860. C'était un chirurgien connu pour ses travaux sur l'hypnose.

Il fait des études de chirurgie à Édimbourg, puis pratique la médecine à  Manchester. C’est après avoir assisté à une démonstration du magnétiseur franco-suisse Charles Lafontaine en 1841, qu’il commence à s’intéresser au magnétisme animal.

Il publie en 1843 "Neurypnologie, Traité du sommeil nerveux ou hypnotisme, considéré dans ses relations avec le magnétisme animal", où apparaît le terme "hypnose". On lui en attribue souvent l’invention, mais  avait déjà été utilisé par le baron Etienne Félix d'Henin de Cuvillers en 1819. Dans son traité, Braid tente de se démarquer de ses confrères magnétiseurs. Il invente une nouvelle méthode d’induction visuelle en remplaçant la fixation de l’attention sur la main tendue du praticien par la fixation de l'attention sur un objet brillant.

James Braid définit l'hypnose comme étant un "état de sommeil nerveux" dans lequel il est facile de plonger une personne en utilisant l'induction par la fixation sur un objet brillant. Il utilise cette méthode, notamment pour obtenir l'anesthésie lors d'interventions chirurgicales. A l’époque on n’utilise pas encore l’éther (1847) et bon nombre de patients mourraient sur les tables d’opération.

Braid continua ses travaux sur l’hypnothérapie jusqu’à sa mort. Trois jours avant de mourir il envoya une lettre à Etienne Eugène Azam, un médecin français et disciple de Braid. Il s’agissait d’un manuscrit titré "On Hypnotism".

Il eut une forte influence sur de nombreux médecins français. Notamment sur le Dr. Eugène Azam et l’anatomiste Paul Broca, qui  en 1859 rendirent compte d'une intervention pratiquée sous anesthésie hypnotique à l'Académie des sciences. Mais aussi le physiologiste Joseph Durand de Gros qui publia un livre "Cours théorique et pratique du Braidisme, ou hypnotisme nerveux" en 1860. Ainsi que l’éminent hypnothérapeute Ambroise-Auguste Liébeault, co-fondateur de l’école de Nancy (aussi appelée École de la suggestion).